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Le pays des |
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rissons
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Nangajiik, le narrateur,
est assis dans son kayak. (Illustration des pages 80-81.)
"Pendant de longues heures
je suis resté là, bercé par la houle légère,
et, tout ce temps, j’appelais mon frère sous les eaux, mon double de
la Longue Nuit, celui qui sous les lointains icebergs chevauche le morse aux
dents aiguës."
C’est le temps de la Longue Nuit,
celle où les rêves des hommes s’emmêlent au creux de la
Chambre du Sommeil. A l’aide de son tambour et de son harpon, le chaman chasse
les cauchemar. S’envoleront-ils dans les nuées, poussés par
les vents : "les vents du Nord rugissaient
à la face des vents de l’Ouest, qui hurlaient à leur tour contre
ceux de l’Est".
Encore le rythme : du tambour, des rafales de vent sur la banquise, du battement du sang dans les veines, des respirations et des ronflements qui s’emmêlent... tout comme ceux de la terre et des volcans !
