Le langage documentaire
est composé de descripteurs compris dans 11 champs lexicaux issus pour
partie des genres précédemment définis (fiches de la liste alphabétique
permutée et des champs lexicaux).
Descripteurs : contrôle de saisie et de vocabulaire. Ils doivent être adaptés aux questions
des adolescents et à la littérature de jeunesse. Conformément aux instructions
de la norme NF Z 47-100, on choisit des unitermes sans ambiguïté qui décrivent
un concept hors de tout contexte, de préférence au singulier.
On privilégie les formes françaises courantes, les adjectifs et les substantifs,
et l'on conserve les sigles dans leurs formes communément acceptées. Il
semble préférable d'éviter l'emploi de verbes et d'adverbes (il est pourtant
des verbes qui conviennent mieux à la fiction : grandir remplace avantageusement
croissance ou évolution). Il s'agit bien ici d'un nouveau degré dans la
mise en abyme (il est dès lors normal que les champs lexicaux soient partiellement
issus de l'ensemble dédié aux genres).
L'appartenance d'un descripteur à l'un des champs lexicaux n'exclut nullement
son utilisation avec des descripteurs issus d'autres champs lexicaux.
Cette structure ne sert qu'à ranger les descripteurs et permettra de
les retrouver plus facilement.
Relations entre
les descripteurs.
Hiérarchie et relations préférentielles : gestion des équivalents linguistiques.
Les descripteurs sont rangés sur le même niveau hiérarchique, dans chaque
grand champ lexical.
Pour limiter leur nombre, on a choisi de conserver un certain nombre
de non-descripteurs (qui renvoient à des descripteurs). Ils auraient pu constituer
des termes spécifiques de descripteurs. Ceux-ci seraient alors eux-mêmes
devenus des termes génériques. Il n'est malheureusement pas possible de
gérer plusieurs niveaux de spécificité dans un index alphabétique.
Les candidats descripteurs qui pourraient constituer des termes spécifiques
deviennent automatiquement des non-descripteurs.
Relations d'association
Un même descripteur peut appartenir à plusieurs champs lexicaux. Il sera
alors suivi d'une mention d'appartenance à un (ou plusieurs) autre champ
lexical. Les descripteurs proches au niveau sémantique (dans un même champ
lexical ou d'un champ lexical à un autre) seront suivis de relations
d'association.
Origine des descripteurs
Ils sont issus de guides, d'anthologies, de dictionnaires des œuvres et
des thèmes, de dossiers de lecture pour les élèves ou l'enseignant ; on
les retrouve en partie dans les listes du secteur jeunesse de la BCP du
Doubs, de la section jeunesse de la médiathèque Jean-Jacques Rousseau
de Chambéry, des lycées de Grenoble, du Schools Catalogue Information
Service dépendant du National Cataloguing Agency for Schools australien,
la Bibliography of Canadian Children's Fiction et les thesauri élaborés
par M. Michel Bernard.
Compatibilité avec
d'autres langages documentaires : normalisation.
Quatre-vingt dix-huit pour cent des descripteurs ont un équivalent dans
les têtes de vedettes du Répertoire d'autorité matière encyclopédique
et alphabétique unifié (RAMEAU), gage d'universalité .
Avant d'intégrer
de nouveaux descripteurs, il faudra vérifier qu'ils n'ont pas de synonymes
et qu'ils sont véritablement indispensables.
Ce langage documentaire
n'est pas fermé. Cependant, il conviendra de se demander, avant d'ajouter
un descripteur :
- s'il est bien lié à la fiction, s'il apparaît fréquemment dans
la littérature
- s'il n'a pas de synonyme
- s'il exprime le sens de la notion en question
- s'il peut appartenir à l'un des champs lexicaux, et quelle peut être
sa relation avec les descripteurs existants
- s'il est identique dans sa forme et dans son sens aux descripteurs
Le candidat descripteur
sera fabriqué en respectant les règles d'élaboration des descripteurs existants : uniterme de
préférence, singulier et appartenant
aux têtes de vedettes RAMEAU.
Il importera
dès lors de le tester et de mesurer son utilisation lors de l'indexation
et des recherches. Les modifications en série permettront une correction
rapide, le cas échéant.
Attention !
Des termes comme "robinsonnade" ou "bovarysme" sont inacceptables parce
qu'ils font référence à d'autres œuvres littéraires qui ne sont
pas nécessairement connues des lecteurs. Si elle est intéressante, la
référence à une œuvre n'en demeure pas moins parfaitement subjective.
Il importe d'employer des mots simples qui permettent à chacun de laisser
libre cours à son imagination et de construire du sens. Il convient
d'écarter les termes trop spécifiques puisque le but est de rapprocher
les œuvres et non de les différencier de manière trop nette.

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