Les prisons dans lesquelles on ne choisit pas toujours d'habiter :

c'est Doris Lessing, une écrivain anglaise qui a dit : "Prisons we choose to live inside" : nous choisissons tous nos prisons

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Depuis des années, la terreur règne sur la Terre et même les innocents n'osent plus sortir que la nuit. Des chasseurs les capturent le jour venu et les pauvres animaux finiront au zoo et ne verront plus jamais la liberté.

On ne choisit pas toujours sa prison : cage en acier, barbelés, grillages, clôtures électriques, peur du noir, peur d'être enfermé, peur des monstres, peur de mourir, peur du croquemitaine, peur de ce que l'on ne connaît pas, peur de ceux qui sont plus gros ou plus grands ou plus forts, peur des mauvaises notes et parfois de l'école, peur de l'imaginaire, peur des autres quand ils sont différents.

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On met les gens ou les animaux en cage pour plusieurs raisons :
- parce qu'ils sont dangereux ou méchants, cruels, parfois.
- parce qu'on a peur d'eux aussi.
-parce qu'on ne les connaît pas.

 

Pourtant on se fabrique parfois des peurs et des cages imaginaires et tout à fait inutiles : peur de marcher sur les lignes du trottoir, peur qu'il n'arrive un malheur si l'on se couche avant que la chasse d'eau n'ait fini de couler.

Prisonnier de la peur, on se trouve des fois comme enfermé. On voudrait se faire tout petit ou se faire oublier, mais ce n'est pas toujours si facile. La peur empêche de crier, de bouger, comme paralysé (on peut finir en statue de sel comme la femme de Job dans l'Ancien Testament, de bois ou de poivre..) ; mais parfois heureusement, la peur donne des ailes.

La liberté est dans le rêve, dans l'envol, dans tous les livres d'Anthony Browne.

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